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Née Bulleuse
31 juillet 2005

Pianiste

Ses doigts courent sur les touches bicolores
Ils sont gonflés, salés par des larmes perdues
Elle crie avec les notes, sollicite les morts
Si c'était aussi simple que des notes nues...

Ses épaules s'agitent, frénétisme douloureux
Et cette intime blessure, béante, en son coeur
Laisse de cette plaie couler les larmes bleues
Et de ses doigts d'argile justifier sa ferveur...

Elle reprend sa course, les ongles se brisent
Elle ne s'arrête pas, elle impose ses règles
Sa voix est seule lumière, ses lèvres s'irisent
Et se laisse enrôler tel l'envol d'un aigle...

Elle éteint la lumière, laisse évanouir sa voix
Le piano est muet, endormi par les songes
Noyé par les larmes, de tristesse ou de joie
Elle ferme la porte, avant qu'il ne la ronge...

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Commentaires
M
Magnifique.
Née Bulleuse
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Née Bulleuse
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